Au cours de cette fraîche abstinence, je ressens vivement le spleen, l’abattement et la peur des autres. D’autant plus quand je suis malade (un rhume et de la fièvre me taraudent en ce moment), j’ai tendance à noircir le tableau. Plutôt que de déprimer davantage, ne serait-il pas plus intelligent et évolutif que de mettre en place de nouveaux réflexes ?

Au lieu de me lamenter sur mon propre sort, je décide donc de relativiser. Un rhume n’est pas si grave, je n’ai pas à m’autoflageller. Ça passera, je dois l’accepter et vivre avec sans décupler de l’énergie négative. Bien au contraire, je peux me reposer, en profiter pour lire, me préparer une délicieuse infusion au miel, écrire des lettres aux gens que j’aime etc. Manifester de l’amour aux autres me fait du bien. La répétition d’actes positifs dans des situations où naturellement je déprimerais, a un impact positif dans les autres domaines de ma vie. Il suffit d’être patient et endurant un jour à la fois.

Le ressentiment, la colère rentrée, la culpabilité, l’apitoiement sont des sensations négatives très connues chez les alcooliques. Jetez un coup d’œil sur le livre “Vivre sans alcool” (littérature AA) : vous aurez un aperçu des divers remèdes pour en finir avec ces états très désagréables. Tout cela mené de front au quotidien permet de radoucir sa vie et de changer petit à petit…

Agnès