Point de dessin point de picto pour illustrer ça, 2 ans d’abstinence c’est l’embryon d’un tout nouveau parcours pour un alcoolique qui a posé son verre. J’ai fêté cette deuxième bougie dimanche 1er juin à l’église Saint-Eustache à Paris. J’ai témoigné pendant une cinquantaine de minutes… relatant mon parcours de façon chronologique. Ce que je ne voulais absolument pas faire initialement… mais comme je n’avais rien préparé, j’ai suivi mon intuition sur le moment présent. Les amis en présence étaient fort nombreux, ce qui m’a impressionnée. En même temps, je pouvais m’en douter puisque Dimanche Soir est la seule réunion parisienne à ce créneau horaire.

Ce soir-là, j’étais haut-perchée sur un petit nuage rose. J’ai lâché plein de choses et j’ai évoqué essentiellement mon engluement progressif dans ce vil produit qu’est l’alcool. Du coup, je perdais mes mots, émoustillée par l’émotion. Je parlais de façon très brut, c’était ça le plus important. Je n’ai pas eu le désir de partager sur mon environnement familial et de dire “c’est la faute de un tel ou un tel si j’ai bu”. On le sait, l’alcoolisme est une maladie à prétextes. J’ai bu pour 36 000 raisons. J’avais juste envie d’évoquer mon cheminement intérieur dans l’alcool. Par ailleurs, c’est à moi de changer pour faire bouger les choses autour de moi, c’est ce que j’ai fraîchement appris en Alcooliques Anonymes.

Alors, aujourd’hui, je vais continuer… dégoter chaque jour l’énergie pour avancer sereinement. Mon but principal étant l’harmonie, l’unité, le tout sous la houlette de l’humilité. C’est bien d’être ambitieux dans la vie !