statue Mayol, jardin des Tuileries, ParisCette année, pour la première fois de sa courte existence, le groupe Mercredi au Soleil est resté ouvert durant tout l’été et a, pour ce faire, pris ses quartiers d’été au jardin des Tuileries. De fait, notre salle étant fermée durant tous les congés scolaires, nous sommes chaque année dans l’obligation de suspendre nos réunions ou de nous placer dans la perspective de trouver une autre salle. Jusqu’à cette année, nous avions opté pour la première possibilité qui consistait à suspendre nos réunions jusqu’à la réouverture de la salle. Cette solution, qui n’en était pas vraiment une, ne nous donnait pas vraiment satisfaction. De fait, elle interdisait l’accès de notre porte à toute personne désireuse de venir la pousser et imposait une fermeture temporaire, toujours préjudiciable à la vie d’un groupe. Conscient de ces désagréments, le comité s’était déjà questionné sur les diverses réponses qui s’offraient à lui sachant que la plus réaliste serait la location provisoire d’une autre salle durant une partie de l’été. Cette solution après avoir été très sérieusement envisagée avait toujours dû être abandonnée pour plusieurs raisons majeures :
- le prix de la location des salles disponibles était souvent prohibitif.
- les plages horaires et les jours proposés étaient souvent très contraignants pour nous.
- les salles disponibles étaient souvent très éloignées de la nôtre et de ce fait provoquaient une forme de rupture géographique dans la vie du groupe.
Or, cette année, pour la première fois, fut évoquée l’idée d’organiser les réunions d’été dans un lieu public. Cette proposition novatrice et inattendue interpella dans un premier temps le comité, le bouscula un peu, mais sut rapidement emporter son adhésion. Quelques résistances firent tout de même jour et immanquablement les diverses objections possibles furent consciencieusement évoquées :
- La météo, avec ses journées assurées de pluies diluviennes qui allaient interdire toute possibilité de réunion.
- l’anonymat, avec le risque insensé de voir des participants être aperçus et reconnus par des tiers lors des réunions.
- La confidentialité, avec l’impossibilité pour les participants de parler en plein air, sachant les milliers d’oreilles potentielles à l’écoute, toutes prêtes à colporter dans tout Paris ce qui serait dit lors des réunions.
- La réserve, avec le refus de la majorité des AA de se réunir en plein air au vue et au su de tous
- La liberté, avec l’impossibilité de réciter la prière de la sérénité en public sans avoir le sentiment d’appartenir à une secte.
- … et on en passe (on vous la fait courte).

Sans refuser de prendre en compte les diverses remarques formulées, le comité, finalement séduit par l’idée de se réunir « hors des murs », décida de tenter l’expérience et se mit en quête d’un lieu susceptible d’accueillir le groupe. Après quelques jours de réflexion, de recherches, de visites et même de mini réunion « In situ » afin de valider (un des obstacles majeurs fut l’acoustique) ou non la sélection d’un site, notre choix définitif s’arrêta sur une pelouse du jardin des Tuileries. Elle avait d’emblée emporté l’adhésion de tous par sa position centrale, très accessible (proche du métro Palais-Royal et tout près de la Pyramide du Louvre) et par sa tranquillité (protégée des nuées de touristes et de promeneurs par une magnifique barrière végétale). De plus, cerise sur la pelouse, elle était magnifiée en son centre par une plantureuse statue de Mayol.
Le lieu déterminé, il nous restait encore, toute la logistique et l’intendance à mettre en place, à savoir : communiquer sur notre démarche et aménager la « salle » pour les réunions.
Côté localisation, le comité informa l’intergroupe, fit passer une annonce dans le BIG et diffusa de courts flyers comportant toutes les indications concernant les futures réunions au jardin des Tuileries (un plan d’accès détaillé complétait les informations).
Côté intendance, des toiles cirées furent achetées (merci Franck) en vue de possibles journées pluvieuses, la littérature et autres papiers furent regroupés dans une valise et une brasserie de repli, située rue de Rivoli (merci Lucile), fut désignée en cas de constat de carence (si nous étions dans l’impossibilité de tenir la réunion à l’endroit prévu). Les bonbons, gâteaux et boissons (merci Marc, merci Sabine), furent achetés sur place dans un supermarché proche.

Fort de ces préparatifs, le groupe put tenir en plein air sa première réunion le mercredi 21 juillet 2010.
Elle ne s’annonçait pourtant pas sous les meilleurs auspices, car de lourds nuages guettaient, d’un gris ferme, notre arrivée. Néanmoins, après quelques hésitations et après s’être tous interrogés pour décider quel local choisir, de la pelouse ou de la brasserie, trois gouttes de pluie donnèrent sans doute le signal et la réunion démarra comme prévu au Jardin des Tuileries. Et elle sut se dérouler sans autres arrosages jusqu’à la prière de la sérénité récitée par tous et de pleine voix au grand air (encore, merci à la puissance supérieure qui devait, sans aucun doute, par delà les haies et les arbres nous protéger).
Les réunions suivantes profitèrent toutes plus ou moins de la pluie, notamment au cours du mois d’août dont tous les mercredis se révélèrent particulièrement nuageux.
Cela ne nous perturba à aucun moment et toutes les réunions purent avoir lieu sans problème et dans une atmosphère exceptionnelle, la nature élue « salle de réunion » nous proposant chaque mercredi, tant par la lumière que par la chaleur et l’ambiance, un cadre différent.
La dernière réunion nous offrit même l’occasion d’un pique-nique géant, sous un magnifique coucher de soleil avec illuminée de mille feux : la pyramide du Louvre comme carte postale « fond d’écran ».
Bref, que du « remettez-nous ça AA », en un mot voire en deux, une expérience réussie, à renouveler sans modération.
Bonne 24 heures à tous.
Le comité.