Rien que les mots `rester sobre” – sans parler de “vivre sobre” – choquèrent nombre d’entre nous la première fois que nous les entendîmes prononcer. Quoiqu’ils aient pas mal bu, beaucoup de nos membres ne se sont jamais sentis ivres, et restaient convaincus de n’avoir presque jamais été surpris dans cet état. Nombre d’entre nous n’ont jamais titubé, jamais fait de chute, jamais eu la bouche pâteuse beaucoup d’autres n’ont jamais été désordonnés, jamais manqué une journée de travail, jamais eu d’accident de voiture et certainement jamais été hospitalisés ni écroués pour ivresse. Nous connaissons des tas de gens qui buvaient plus que nous, et d’autres qui ne parvenaient absolument pas à contrôler leur consommation. Or, nous n’étions guère comme eux. Dès lors, la suggestion qu’éventuellement nous pourrions rester sobres nous semblait tenir de l’insulte. Elle nous paraissait en outre inutilement rigoureuse. Comment aurions-nous pu vivre de la sorte ? Assurément, il n’y avait aucun mal à prendre un verre ou deux, pendant un repas d’affaires ou avant le dîner. Chacun n’a-t-il pas le droit de se détendre en buvant un peu d’alcool, ou d’avaler quelques bières avant de se mettre au lit ?

Cependant, après avoir assimilé quelques notions sur cette maladie appelée l’alcoolisme, nous avons changé d’avis. Nos yeux se sont ouverts sur le fait que des millions de personnes souffrent anormalement de ce mal. La science médicale n’en explique pas l’origine, mais des médecins spécialisés nous assurent que n’importe quelle boisson alcoolisée attire des ennuis à l’alcoolique ou au buveur à problèmes. Et notre expérience confirme de manière éclatante cette opinion.

Il s’ensuit que le fait de ne pas boire du tout – c’est-à-dire de rester sobre – constitue le seul point de départ pour se rétablir de l’alcoolisme. Et soulignons-le en insistant une fois de plus : il apparaît que vivre sobre ne rend nullement sévère ou ennuyeux, ni ne met mal à l’aise, ainsi que nous l’avons craint, mais plonge plutôt dans un état dont nous commençons à profiter et que nous jugeons bien plus passionnant que nos jours de beuveries. Nous allons vous le montrer.

1 L’utilisation de ce livre
2 Eviter le premier verre
3 Se servir du plan des vingt-quatre heures
4 Se rappeler que l’alcoolisme est une maladie progressive, incurable et mortelle
5 Vivre et laisser vivre
6 Etre actif 10
7 S’inspirer de la prière “de la sérénité”
8 Modifier les vieilles habitudes
9 Manger ou boire quelque chose de sucré
10 Utiliser la “thérapie du téléphone”
11 Profiter du parrainage
12 Prendre beaucoup de repos
13 L’important d’abord
14 Se méfier de la solitude
15 Prendre garde à la colère et au ressentiment
16 Etre bon envers soi-même
17 Prendre garde aux excès d’exaltation
18 Agir posément
19 Devenir reconnaissant
20 Se remémorer sa dernière cuite
21 Eviter les substances chimiques modifiant l’état d’esprit
22 Eliminer l’apitoiement sur soi-même
23 A la recherche d’une assistance professionnelle
24 Eviter les complications émotives
25 Se dégager du piège des “Si…”
26 Se méfier des occasions de boire
27 Se départir des vieilles idées 61
28 Lire le message des Alcooliques Anonymes
29 Assister aux réunions des A.A.
30 Tenter l’essai des douze Etapes
31 Trouver son propre chemin