La réunion a lieu le mercredi à 19 h 30
7 bis rue du Pasteur Wagner – 75011 Paris
Métro Bastille ou Bréguet-Sabin
Tél. : 06 08 09 54 41
(Veuillez Laisser vos coordonnées sur notre répondeur, nous vous rappellerons dans les plus brefs délais)

ASSISTER AUX REUNIONS DES A.A.

Bien avant que l’on ait envisagé de réaliser le présent ouvrage, des centaines de milliers d’alcooliques avaient découvert et expérimenté avec succès les suggestions qu’il expose, ainsi que beaucoup d’autres moyens pour vivre sobre. Car ce n’est pas uniquement à des lectures que nous devons notre sobriété, mais à des conversations entre nous. Cependant, au début, nous écoutions le plus souvent. Vous pourrez facilement faire de même, en toute liberté et sans obligation d’adhérer à quoi que ce soit.

Ainsi donc, nous nous contentâmes simplement d’assister à des réunions des A.A. Il s’en tient plus d’ un million chaque année, dans plus de cent pays de par le monde. Notez bien qu’il n’est pas nécessaire de faire partie des A.A. pour avoir le droit d’assister à l’une de leurs réunions. Même si vous n’envisagez qu’un essai, vous y serez le bienvenu en tant qu’observateur, et il vous suffira d’écouter tranquillement sans intervenir. Vous n’aurez jamais à y décliner votre identité : vous pourriez même donner un faux nom si vous le désiriez ! Les A.A. sont compréhensifs. De toute façon, ils n’enregistrent pas les noms, ni des membres, ni des visiteurs. Vous ne devrez rien signer. Ni répondre à aucune question. Libre à vous d’interroger, si vous le voulez. Mais les premiers temps, beaucoup préfèrent simplement écouter.

Comme tous ceux qui assistent à leur première réunion, vous serez sans doute très surpris au début. La plupart des gens, que vous apercevrez autour de vous, vous paraîtront normaux, en bonne santé, relativement heureux et comblés. Ils n’évoqueront en rien ces poivrots des bandes dessinées de naguère, ni des fainéants, ni de fanatiques et austères antialcooliques. Mais ce n’est pas tout ! Vous rencontrerez le plus souvent une bande d’amis se moquant d’eux-mêmes. C’est pourquoi, si vous avez la “gueule de bois”, une réunion des A.A. constituera pour vous un entourage réconfortant. Il vous fera passer votre mal et vous permettra de vous sentir mieux, beaucoup mieux!

Vous pouvez être assuré que tout membre présent dans la pièce saura parfaitement comment vous vous sentez, car nous nous souvenons de façon précise de toutes les souffrances accompagnant la “gueule de bois”, aussi bien que des sentiments que nous avons éprouvés la première fois que nous assistions à une réunion. Si, comme nombre d’encre nous, vous êtes timide et volontiers solitaire, vous venez que, si vous le désirez et si cela peut vous mettre à l’aise, les membres vous laisseront seul. La plupart d’entre nous estiment cependant qu’il est de loin préférable de se retrouver après la réunion pour bavarder. Mais libre à vous de participer ou de vous isoler au gré de vos désirs.

Les différentes sortes de réunions.

On a demandé à de nombreux membres, aux Etats.Unis comme au Canada, de fournir certains éléments pour permettre d’élaborer ce livre. En tête de presque toutes les réponses se retrouve la suggestion d’assister aux différentes sortes de réunions des A.A. “C’est là, les uns chez les autres, que nous puisons nos idées” écrit l’un de nos correspondants. Si vous tenez à rester sobre, il est évidemment plus prudent d’assister à n’importe laquelle de nos réunions que d’entrer dans un bar, de vous rendre à une soirée ou de rester à la maison devant une bouteille.

Les chances d’éviter la malaria s’accroissent à mesure que vous vous éloignez d’un marécage infesté de moustiques. De même, les chances de ne pas boire sont meilleures quand on assiste à une réunion que quand on fréquente un endroit propice aux libations. En outre, les réunions des A.A. suscitent un certain enthousiasme pour le rétablissement. Autant la boisson constitue le centre d’intérêt d’un cocktail, autant la sobriété se révèle l’objectif commun de chacune de nos réunions. Là où elles se tiennent, vous êtes encadrés, sans doute mieux que partout ailleurs, par des gens qui comprennent le problème de la boisson, apprécient votre sobriété et peuvent vous enseigner différents moyens pour la maintenir. De plus, vous y rencontrerez de très nombreux alcooliques sobres, heureux et parfaitement stabilisés. Or, ce n’est pas ce que vous trouveriez dans les lieux où l’on boit!

Voici les types les plus connus de réunions, avec le genre de profit que l’on peut en retirer.

Les réunions pour débutants.

Ces réunions sont souvent plus réduites que les autres et précèdent une séance plus importante. Elles sont accessibles à quiconque estime avoir un problème de boisson. Tantôt elles consistent en des séries de discussions “programmées” ou en causeries consacrées à l’alcoolisme, au rétablissement ou à l’association ; tantôt, elles se limitent à des séances de ”questions réponses”. Les membres qui ont suivi plusieurs de ces réunions ont constaté qu’elles fournissaient l’occasion de poser des questions, de se faire de nouveaux amis et d’apprendre à se sentir à l’aise au milieu d’alcooliques s’abstenant de boire.

Les réunions ouvertes (où chacun est le bienvenu, qu’il soit ou non alcoolique).

Ces réunions sont sans doute un peu mieux organisées et un peu plus conventionnelles que les autres. Habituellement, deux ou trois membres qui se sont d’avance portés volontaires présentent à tour de rôle leur témoignage, parlant de leur alcoolisme, des événements qu’ils ont vécus et de leur rétablissement. Un exposé de ce genre ne doit pas se conformer à un modèle. Bien sûr, seule une poignée de membres sont des orateurs nés. Mais ceux-là même dont le métier implique une certaine éloquence évitent soigneusement de prononcer un discours lors de ces réunions. Ils s’efforcent au contraire de narrer leur propre histoire aussi simplement et aussi spontanément que possible. La sincérité, l’honnêteté poignantes que vous y percevrez sont les marques d’ une authenticité qui ne trompe pas ! Vous vous surprendrez peut-être à rire, en vous disant: “Oui, c’est bien ainsi que ça se passe… L’un des grands bénéfices que l’on retire de ces réunions ouvertes vient de l’occasion qu’elles offrent d’entendre une très grande variété de témoignages vécus. Les symptômes de la maladie y sont présentés de diverses manières, ce qui aide l’auditeur à déterminer s’il en est lui-même atteint. Evidemment, les expériences de chacun des membres sont très différentes les unes des autres. Il se peut qu’à certains moments, vous entendiez évoquer des sortes de breuvages, des façons de boire et des problèmes de consommation qui sont très semblables aux vôtres. Par Ailleurs, les incidents que vous entendrez rapporter pourront être sans rapport avec ceux que vous avez vous-mêmes vécus. Vous entendrez parler des gens provenant de milieux sociaux, professionnels ou religieux très différents. Chacun ne s’exprime qu’en son nom personnel, n’émet que ses propres opinions. Nul ne peut parler au nom de l’association, et personne n’est

tenu de partager les sentiments ou les idées d’un autre membre. Chez les A.A., la diversité des avis est accueillie et appréciée. Mais si vous écoutez attentivement, vous relèverez sûrement dans quelques propos des sentiments qui vous sont familiers, des situations qui vous sont bien connues. Vous reconnaîtrez les émotions de l’orateur pour les avoir vous-mêmes ressenties, même dans un contexte tout différent.

Chez les A.A., cela s’appelle “s’identifier” à celui qui parle. La possibilité de vous identifier n’implique pas que l’âge, le sexe, le mode de vie, le comportement, les joies ou les peines de l’orateur soient identiques aux vôtres. Il suffit que vous entendiez évoquer des craintes, des exaltations, des soucis ou des joies avec lesquels vous ayez déjà eu affaire et que vous vous souveniez avoir à certains moments déjà éprouvés. Vous pourrez être surpris de n’entendre que très rarement quelqu’un s’apitoyer sur le fait qu’il est privé de boire.

S’identifier au passé de l’orateur peut avoir moins d’importance que d’être impressionné par sa vie actuelle. En général, l’orateur connaît (ou est sur le point de connaître), outre une certaine satisfaction de son sort, la paix de l’âme, des solutions pour ses problèmes et une espèce de santé morale auxquelles, vous aussi, vous aspirez. Si c’est le cas, persévérez ! Ces valeurs, chez les A.A., sont contagieuses De surcroît, le rappel des souffrances dues à l’alcoolisme actif peut nous aider à étouffer tout secret désir d’avaler un verre. Durant des réunions de ce genre, de nombreux membres ont entendu exposer tous les moyens possibles pour se rétablir. Et presque tous quittent une pareille séance tellement revigorés, tellement encouragés dans leur rétablissement, que la dernière chose au monde qu’ils voudraient faire, ce serait de boire un verre. Les réunions fermées (qui ne sont accessibles qu’aux alcooliques ou à ceux qui cherchent à savoir s’ils sont des alcooliques.) Certains groupes tiennent, pour permettre à tout le monde d’y assister, des réunions déclarées ouvertes. Mais, le plus souvent, les réunions de groupe sont considérées comme fermées, c’est-à-dire réservées aux membres et futurs membres. De cette manière, les assistants peuvent s’y sentir libres de discuter n’importe quel sujet susceptible de toucher ou d’intéresser tout buveur à problèmes. Ce sont donc des discussions confidentielles. Un membre, qui s’est proposé à cet effet peut amorcer la réunion par un bref récit de son alcoolisme et de son rétablissement. La séance prend ensuite la forme d’une discussion générale. Celui qui est hanté par un problème particulier. même douloureux ou embarrassant, peut l’exposer en réunion et entendre d’autres membres faire état de leur expérience dans une situation similaire ou identique. Il s’y partage aussi bien des expériences de joie et de bonheur. A l’occasion de ces échanges, on acquiert la certitude que nul alcoolique ne représente un cas isolé ou unique. On a décrit ces rencontres comme des “ateliers” où les alcooliques apprendraient à rester sobres. De fait, on peut recueillir, au cours des séances de discussion, tout un éventail de suggestions permettant de conserver une sobriété heureuse.