“Toucher du doigt” (cf. Albert Einstein) les bas-fonds égotistes m’ont entraînée au sein du mouvement des Alcooliques Anonymes. Pour moi, le bas-fond s’est traduit par des black out systématiques et des conséquences désastreuses à chaque première gorgée d’alcool.
Un effet boule de neige irréversible, incendiaire et fatidique. La peur au ventre, je me suis camouflée, calfeutrée et remplie de cette drogue dure liquide jusqu’à l’évanouissement, l’impossibilité d’être maîtresse de mes actes. Je me suis retrouvée dans une série d’ailleurs sordides avec des gens sordides. Le flou, l’ambivalence, la passivité ont envahi ma vie d’alcoolique triste et pathétique.
Soit je continuais dans cette voie royale vers un décès (suicide ?) éminent soit je décidai de me jeter à corps/cœur perdu dans un périple spirituel. Au terme d’une cascade de bas-fonds, j’ai opté pour la seconde solution. Aujourd’hui, je mets en œuvre le programme AA sous la houlette de mon parrain.
“L’alcoolique moyen égocentrique à l’extrême n’est pas intéressé par ce programme à moins d’y être obligé pour rester en vie”.
Agnès